Comme vous l'avez peut être vu sur la carte de notre position nous sommes actuellement en Ouzbekistan. Pour comprendre pourquoi les nouvelles sont de plus en plus rares il me faut vous dépeindre un peu l'Asie centrale.
Les pays en "stan" on en commun une forme de lenteur, toute procédure prend du temps. Il faut attendre pendant souvent plus de 6 ou 7h pour obtenir un tempon sur un passeport ou même pour se voir autoriser le passage d'une région à une autre. On attend pour entrer dans le train et pour en sortir, on attend pour s'enregistrer à l'office de l'immigration et enfin on attend souvent aussi parce qu'il fait trop chaud pour faire autre chose.
Et cette lenteur s'est visiblement propagé jusqu'au réseau internet. Le moindre mail prend des ages à rédiger et à envoyer et inutiles d'imaginer télécharger des photos en masse sans risquer de se dessécher en attendant une réponse d'un ordinateur qui rame.
Ceci étant, ces pays sont tout simplement incroyables, d'une beauté entre rudesse naturelle et désastre humain, le Kazakhstan se mérite transpirant et maudissant les vents balayant les steppes de pierres et les zones de forage pétrolier à perte de vue. Quand à l'Ouzbekistan tout y est contraste, le pays est un désert de sable parcouru par quelques cours d'eau venus des montagnes tadjiks mais qui, à force de servir à irriguer les champs qui les bordent, se rapetissent et finissent par assécher la mer d'Aral désormais pataugeoire... Étrange donc de s'imaginer dans le même pays lorsque, passant d'un village en ruine où les enfants jouent dans un parc de jeux sous les rafales de vent chaud venu du désert, on se retrouve quelques kilomètres plus loin devant des villes comme Khiva, Bukhara ou Samarcande qui offrent les façades bleutées étincelantes de leur mosquées et madrassah à l'oeil émerveillé des rares touristes qui osent s'aventurer dehors durant les heures chaudes de la journée.
Mais une chose n'a pas changé depuis que nous avons quitté la Turquie, nous sommes toujours aussi bien accueillis et nous nous retrouvons souvent invités pour un repas, un thé, une nuit sous un toit en dur ou même quelques kilomètres en camion. Chacune de ces rencontres mériterait un texte mais alors que voyageant seul ou avec des gens d'une langue différente je ressentais le besoin urgent de transmettre par écrit mes impressions, il est maintenant plus facile d'en discuter avec Manon et la parole remplace alors l'écrit pour tenter de faire de l'ordre dans ma tête trop pleine d'images et de souvenirs.
Quant à Manon car on peut aussi donner un peu des nouvelles d'elle (je le fais derrière son dos parce qu'elle aime pas en donner m'a-t-elle dit) elle va bien, va plus vite que moi, est incroyablement patiente face aux lenteurs là où je perds mon sang froid, a dû faire quelques réparations sur son vélo et quelques ajustements en vue d'attaquer le Pamir mais il semble que cella soit réglé.
Je me demande si elle va tenir bon dans son envie de rentrer car nous sommes maintenant en compagnies (ou nous nous retrouvons dans les villes) de 7 autres cyclo-voyageurs qui ont chacun des plans plus fous les uns que les autres et qui posent toujours la même question à Manon : Pourquoi rentrer depuis Osh ?
Je réponds déjà au possibles questions: je me retiens difficilement de l'encourager à continuer et en bon suisse je garde ma neutralité ( il est par contre possible que je vende "malgré moi" les armes qui viendront à bout de son envie de retour...en bon suisse)
Les prochaines nouvelles viendront probablement de Khorog au Tadjikistan, d'ici là pas de soucis la balise vous indique où on est !
Et pas de panique si elle vous indique la frontière de l'Afghanistan c'est normal et sans message de notre part : nous allons bien.
Les pays en "stan" on en commun une forme de lenteur, toute procédure prend du temps. Il faut attendre pendant souvent plus de 6 ou 7h pour obtenir un tempon sur un passeport ou même pour se voir autoriser le passage d'une région à une autre. On attend pour entrer dans le train et pour en sortir, on attend pour s'enregistrer à l'office de l'immigration et enfin on attend souvent aussi parce qu'il fait trop chaud pour faire autre chose.
Et cette lenteur s'est visiblement propagé jusqu'au réseau internet. Le moindre mail prend des ages à rédiger et à envoyer et inutiles d'imaginer télécharger des photos en masse sans risquer de se dessécher en attendant une réponse d'un ordinateur qui rame.
Ceci étant, ces pays sont tout simplement incroyables, d'une beauté entre rudesse naturelle et désastre humain, le Kazakhstan se mérite transpirant et maudissant les vents balayant les steppes de pierres et les zones de forage pétrolier à perte de vue. Quand à l'Ouzbekistan tout y est contraste, le pays est un désert de sable parcouru par quelques cours d'eau venus des montagnes tadjiks mais qui, à force de servir à irriguer les champs qui les bordent, se rapetissent et finissent par assécher la mer d'Aral désormais pataugeoire... Étrange donc de s'imaginer dans le même pays lorsque, passant d'un village en ruine où les enfants jouent dans un parc de jeux sous les rafales de vent chaud venu du désert, on se retrouve quelques kilomètres plus loin devant des villes comme Khiva, Bukhara ou Samarcande qui offrent les façades bleutées étincelantes de leur mosquées et madrassah à l'oeil émerveillé des rares touristes qui osent s'aventurer dehors durant les heures chaudes de la journée.
Mais une chose n'a pas changé depuis que nous avons quitté la Turquie, nous sommes toujours aussi bien accueillis et nous nous retrouvons souvent invités pour un repas, un thé, une nuit sous un toit en dur ou même quelques kilomètres en camion. Chacune de ces rencontres mériterait un texte mais alors que voyageant seul ou avec des gens d'une langue différente je ressentais le besoin urgent de transmettre par écrit mes impressions, il est maintenant plus facile d'en discuter avec Manon et la parole remplace alors l'écrit pour tenter de faire de l'ordre dans ma tête trop pleine d'images et de souvenirs.
Quant à Manon car on peut aussi donner un peu des nouvelles d'elle (je le fais derrière son dos parce qu'elle aime pas en donner m'a-t-elle dit) elle va bien, va plus vite que moi, est incroyablement patiente face aux lenteurs là où je perds mon sang froid, a dû faire quelques réparations sur son vélo et quelques ajustements en vue d'attaquer le Pamir mais il semble que cella soit réglé.
Je me demande si elle va tenir bon dans son envie de rentrer car nous sommes maintenant en compagnies (ou nous nous retrouvons dans les villes) de 7 autres cyclo-voyageurs qui ont chacun des plans plus fous les uns que les autres et qui posent toujours la même question à Manon : Pourquoi rentrer depuis Osh ?
Je réponds déjà au possibles questions: je me retiens difficilement de l'encourager à continuer et en bon suisse je garde ma neutralité ( il est par contre possible que je vende "malgré moi" les armes qui viendront à bout de son envie de retour...en bon suisse)
Les prochaines nouvelles viendront probablement de Khorog au Tadjikistan, d'ici là pas de soucis la balise vous indique où on est !
Et pas de panique si elle vous indique la frontière de l'Afghanistan c'est normal et sans message de notre part : nous allons bien.